Après le spectacle apocalyptique de Goumois, nous partons trouver une autre rivière calcaire.
Les conditions changent du tout au tout, avec plein de truites dehors et en activité.
Conditions terribles aussi pour Jérome et moi, car on décroche et/ou casse au moins 3 poissons chacun. Tous de plus de 50/55cm... à se taper la tête contre les cailloux !
Heureusement, la journée sera sauvée grâce à deux poissons :
Celui-ci de taille moyenne, que je toucherai en nymphe à vue le matin :
Puis on enchaine les casses et décrochages... la pêche de ces gros poissons ne s'arrête vraiment pas à l'approche et au ferrage, les rammener jusqu'à l'épuisette n'est vraiment pas évident, surtout en cette saison où la température de l'eau leur convient parfaitement (et moins à nous, lorsqu'on est obligé de sauter à l'eau pour les suivre) !
Vers 16H, je vois un micro gobage sur la berge d'en face, inaccessible depuis ma position. Je traverse donc et je commence à longe cette berge. J'arrive à l'endroit lorsqu'en passant ma tête derrière le tronc d'un gros saule, je vois un énorme poisson se décaler lentement vers le centre de la rivière. C'est sans doute celui-ci qui avait gobé, mais il est maintenant beaucoup trop loin pour être pêché.
Résigné, je continue ma prospection et me stop 20m plus loin, car je vois cette même truite revenir se poster le long de la berge. Elle est enfin pêchable, je me poste une 15ene de mètres en amont d'elle et j'accroche un mini CDC clair. Je l'ai observée pendant au moins 10min avant de risquer un lancé, puis je me suis décidé.
Lancé roulé 3/4 aval et j'ai laissé descendre jusqu'à elle... loooooogtemps, vu la faiblesse du courant sur cette fin de lisse. La mouche est arrivée comme il le fallait. Je n'oublierai jamais le bruit de ce micro gobage, immédiatement suivi par l'explosion du poisson en surface lorsqu'il fut ferré.
C'est quand même pas tous les jours qu'une sixty vient gober une sèche !